Demain, jeudi 14 novembre 2013, correspond à la date du 10 muharram 1435 de l’hégire. Les musulmans jeûneront ce jour-là.
Le jeûne n’est pas obligatoire, comme l’est le jeûne du mois de ramadan, mais s’il est facultatif il n’en est pas moins très recommandé. Si ce jeûne est si important, c’est qu’il efface les péchés de l’année qui précède.
Ce jour de jeûne s’accompagne généralement d’un second jour de jeûne, le 9 muharram, du fait d’un engagement pris par le Prophète (paix et bénédiction sur lui) qui indiqua, comme le rapporte un hadith selon le savant Mouslim, que s’il était encore en vie l’année prochaine il jeûnerait aussi le 9 muharram ; jeûne qu’il ne put observer, puisque Allah le rappela à Lui avant.
C’est ce qui explique qu’aujourd’hui mercredi de nombreuses personnes ont jeûné tout comme elles jeûneront in cha’a-Llah demain, jeudi 10 muharram.
Venons-en à l’objet de notre article. Demain, dans certaines contrées, notamment en Iran, en Iraq, au Liban et dans des pays qui comptent une forte communauté chiite, des processions d’un genre très particuliers vont avoir lieu.
Si pour les musulmans (ahl as-sunna wa jama’a) achoura est marquée par le jeûne, pour les chiites c’est un jour de deuil en mémoire de l’imam Hussayn (qu’Allah soit satisfait de lui), le petit-fils du Prophète (paix et bénédiction sur lui). A cette occasion, certains chiites se frappent la poitrine, s’autoflagellent, se plantent des couteaux dans la tête, se saignent au sens premier du terme, qui pour expiaient, dit-on, les manquements de leurs aïeux, qui pour revivre le martyr du petit-fils du Prophète (paix et bénédiction sur lui).
Lire – Précisions concernant le martyr de l’Imâm Houssein (radhia Allâhou anhou)
Ces scènes sanguinaires sont choquantes à plus d’un titre. Il est important que les musulmans se désavouent de ce genre de pratiques, voire expliquent aux non-musulmans qu’il ne s’agit pas d’une pratique qui relève de l’islam, mais bien d’une tradition chiite. Demain, les journaux télévisés ne vont pas manquer – involontairement – de faire l’amalgame.
La pratique en question, là voici en vidéo. Âmes sensibles s’abstenir.
Sans transition, ajoutons que c’est dans l’édition 2009 du dictionnaire Le Petit Robert que le mot « achoura » a fait officiellement son entrée. C’est donc aussi un mot français.