
Jeudi dernier, le groupe Doux, toujours en redressement judiciaire et très endetté, a présenté à ses salariés ce qu’il envisage pour l’avenir.
Doux veut renforcer sa fraude au halal
A cette occasion, le volailler a indiqué que son premier client, le groupe saoudien Al Munajem, « entend maintenir, et si possible développer, ses volumes de commandes, d’achat de volailles et de produits transformés à base de volailles. »
Le groupe Al Munajem est l’importateur des poulets abusivement estampillés halal par Doux et commercialisés ensuite en Arabie saoudite, jusque dans les magasins à quelques mètres de la Grande Mosquée de La Mecque. Une hérésie pour les millions de pèlerins qui consomment des poulets haram (non halal) alors qu’ils se rendent près de la Kaaba adorer leur Seigneur.
Doux trompe sciemment les consommateurs musulmans, tout comme Tilly-Sabco ou la société Salvel – qui, sur son stand en 2011 lors du salon Gulfood à Dubaï, assuma sans détours travailler avec le certificateur fantôme pour commercialiser du faux halal. En est-il de même pour le groupe Al Munajem trompe-t-il ? C’est moins probable.
Al Munajem, complice ou victime ?
Pour comprendre, voici un commentaire de serviteur du Donateur, lecteur d’Al-Kanz.org.
Le problème c’est que la plupart des pays dit « musulmans » n’ont pas assez de capacités de production pour satisfaire le marché dit « domestique » de l’intérieur autrement formulé et de ce fait il font appel à de l’exportation.
Pour exporter, une délégation est diligentée par le pays dit « musulman » pour aller auditer les sites qui vont produire une matière soit disante « halal ». Alors oui sur le coup, le jour même la production « peut » être halal mais après le départ de la dite délégation, Ba’H plus aucune garantie possible.
La délégation vient « auditer » comme n’importe qui va en vacance, elle boit, elle mange, elle se promène et puis au détour de la kah’wa, elle inspecte le belle configuration que l’industriel lui aura préparé…
Voilà la dure et criante voir cruelle réalité de la production Halal à destination des pays musulmans.
En clair, avant de conclure un contrat avec une société européenne ou américaine, les autorités du pays musulman envoient une délégation qui est reçue par ladite société. Cette dernière prépare en amont la visite en prenant soin de lui en mettre plein les yeux et, surtout, de lui laisser penser que ce qui lui sera présenté correspond au fonctionnement normal et habituel de l’abattage halal. Les visiteurs constateront, le jour de la visite, que l’usine visitée est conforme à ce que le halal exige. C’est un classique dans le monde industriel pour duper les partenaires des pays musulmans. Dans le cas de Doux, le certificateur fantôme AFCAI a fourni le sésame pour pénétrer les marchés musulmans.

Ajoutons un autre élément avancé pour gruger les consommateurs musulmans : une légende tenace, largement entretenue – involontairement pour le plus grand nombre – en Arabie saoudite et dans les pays du Golfe, veut que la France et d’autres pays occidentaux sont des pays dits des « gens du Livre ». Les gens du Livre sont les juifs et les chrétiens. Le Coran autorise aux musulmans de consommer leur viande à condition que l’animal ait été abattu au nom de Dieu et qu’il ne soit pas « réalisé dans des conditions contraires au rite islamique », comme le rappelait en 2011 sheikh Rajihi dans sa fatwa contre les poulets Doux, KFC, etc. La France est un pays laïc et non un pays chrétien.
Les savants saoudiens contre la méthode d’abattage de Doux
La viande des « gens de la laïcité » n’est pas celle des gens du Livre. Mais même si cela était bien le cas, Doux et d’autres recourent à l’abattage mécanique (un disque tranche la gorge à la place de la main humaine) précédé du passage des bêtes dans un bain électrifié (électronarcose), ce que le conseil des savants d’Arabie saoudite (ifta) interdit. Il y a consensus sur le sujet.
En France, une manipulation alimentée par ceux qui se disent « salafis », manipulation formalisée dans un document pdf qui circule sur des sites Web, laissent croire que la viande issue de cette méthode d’abattage est licite. Il y a là une véritable trahison, comme l’a sévèrement affirmé un savant saoudien (nous reviendrons sur ce point ultérieuerment in cha’a-Llah). La manipulation consiste à citer l’avis religieux sur l’abattage mécanique, puis l’avis religieux sur l’électronarcose. Pris séparément ces pratiques sont admises par certains savants musulmans. Mais ce que ne dit pas le document, c’est que dans les abattoirs français, notamment chez Doux et Tilly-Sabco, ou encore dans de nombreux abattoirs belges, certifiés par la mosquée de Paris (Vanobel, Flandrex, Artislach, etc.), on recourt à la fois l’abattage mécanique et à l’électronarcose ; ce pour une raison simple : on ne peut pas abattre la volaille au disque mécanique sans les passer à l’électricité.
Alertons Al Munajem
La fraude est gigantesque. Ce sont des milliards d’euros qui sont dépensés par les pays musulmans qui importent ces poulets aux profits de multinationales qui trompent les consommateurs. Nous sommes là dans un scandale à l’échelle internationale pour l’heure ignoré par l’immense majorité des populations.
La semaine dernière, en apprenant que le partenaire saoudien de Doux allait probablement entrer au capital du volailler français Rokha, lectrice d’Al-Kanz, a décidé d’agir spontanément et d’écrire à Al Munajem. C’est précisément le réflexe que chacun d’entre nous doit avoir. La hantise d’une entreprise, qu’il s’agisse du boucher du coin à l’entreprise au chiffre d’affaires de plusieurs milliards d’euros, est que vous deveniez chacun dans votre coin un consommateur qui pose des questions. Faire taire une association, un site Internet – ce qu’aimerait McDonald’s Maroc pour Al-Kanz –, quelques individus est possible. Des milliers, des millions d’individus qui comme Rokha réagisse spontanément pour demander des comptes, c’est l’horreur.
Rokha nous a envoyé le mail qu’elle a envoyé à Al Munajem. Il est en anglais. N’hésitez pas à faire comme elle en envoyant votre message à l’adresse suivante : info@munajem.com.
As-salamu aleykoum
Dear Madam, dear Sir,
I am writing you regarding the information that your company might acquire 25% stake of the French company Doux.As a French Muslim woman, it is my duty to warn you on the doings of this company when it comes to halal food. Doux is well-known among the French Muslim community for selling chicken presented as halal when in fact, the slaughtering of those chicken does not respect the halal rules and prescriptions.
Please be aware that by acquiring stake in this company you will be participating in this lie and help Doux deceive millions of Muslims worldwide.
I trust you to take the best decisions. For more information, please check out the following links:
http://www.al-kanz.org/2013/09/05/halal-chicken-saudi-arabia
http://www.al-kanz.org/2013/09/07/saudian-shaykh-doux
http://www.al-kanz.org/2013/09/09/fatwa-against-douxI have no doubt that you will consider seriously the above mentioned information and not go further with this acquisition.
As-salam aeykoum
Si vous parlez arabe ou anglais, vous pouvez contacter la société par téléphone au 00966 1 4807755 ou envoyer le message par fax au 00966 1 4826711.
Il est déplorable d’en arriver là. Depuis février 2008, nous alertons sur la fraude Doux. Hormis Casino et KFC qui ont réagi, le halalgate continue. Le danger est énorme pour l’ensemble de la Bretagne : ce sont des des milliers d’emploi qui vont probablement être détruits dans toute la région, car il est évident que cette énorme fraude à l’heure où l’information circule sans frontières va tôt ou tard percer dans les pays musulmans. Les autorités françaises savent. Elles se taisent, en attendant d’aller pleurer auprès des employés de Doux, Tilly-Sabco et autres fraudeurs au halal quand ils seront sacrifiés.