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Ce boeuf a été abattu non rituellement, ni casher, ni halal

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Les attaques contre l’abattage rituel tiennent plus souvent de l’islamophobie – moins de l’antisémitisme –, non d’une connaissance de la réalité des abattoirs. La viande non halal ou non casher ne pousse pas dans les choux.

Les photos ci-dessous n’ont pas été trouvées sur Internet. Nous avons assisté à l’abattage de ce bœuf. De son arrivée dans le piège à son dépeçage. Le piège est ce système dans lequel on fait pénétrer le bovin, debout. Puis on le fait avancer jusqu’à ce que sa tête vienne se poser sur le support en forme de U. L’animal est alors maintenu fermement de sorte que le tueur (terme consacré pour désigner l’employé qui procède à l’abattage de la bête) puisse abattre l’animal sans difficulté.


Lors de l’abattage avec étourdissement préalable, le tueur transperce le crâne de l’animal au moyen d’une tige perforante, envoyée par un pistolet spécifique, le « matador ».

Lire – Pour étourdir un boeuf, il faut sortir le flingue

Si le tir est bien réalisé, on ouvre le piège pour laisser chuter le boeuf. Lorsque le tir est mal réalisé, il faut recommencer. Puis L’animal est suspendu comme on le voit ci-dessous.

Observez bien la photo et les zooms. Deux remarques :

– le bœuf n’a pas la gorge tranchée complètement. On distingue clairement une entaille, identique de l’autre côté du cou. Dans le non-rituel, on se contente de saigner sur les côtés. L’animal perd de son sang, mais moins que lors d’un abattage rituel.

– sur la photo de droite en bas, on distingue qu’un liquide que l’on devine épais s’écoule du museau de l’animal. Lorsque la bête n’est pas morte, mais tout de même suspendue comme ci-dessous, on assiste à une scène assez triste. Le boeuf râle et livre sinon son dernier souffle, à tout le moins l’un de ses derniers.

Pour finir, voici une troisième photo. Lors de la visite de l’abattoir, un responsable de l’établissement nous a présenté ces deux morceaux de viande. Il s’agit de la même partie, qui porte le nom de « noix de boeuf ». Deux morceaux de viande identiques issus néanmoins de deux bêtes différentes.

Comme d’aucuns le devineront certainement, le sac le plus rouge, et donc celui qui contient le plus de sang, est celui du boeuf abattu non rituellement. L’animal perd en effet dans ce cas moins de sang que lors de l’abattage rituel. Il nous est d’ailleurs arrivé de lire dans les commentaires ici-mêmes des lecteurs indiquaient avoir pu douter du caractère de la viande qu’ils avaient sous leurs yeux car selon eux un peu trop saignante.


Voilà donc un état des lieux à titre informatif, qui permettra à chacun d’en savoir un peu plus sur l’abattage en milieu industriel, qui en matière de bien-être animal n’est certainement pas la panacée. Mais sans un vrai engagement des consommateurs, rien ne changera. Cet engagement passe par un soutien actif, par l’achat, des entrepreneurs qui s’engagent eux-mêmes dans la filière bio. Ce qui implique de payer plus cher sa viande, car l’industriel sera toujours, absolument toujours moins cher que le naturel, le bio.

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