Nay San Lwin, un Rohingya qui réside en Allemagne, est très actif sur Twitter. Tous les jours, il s’emploie à informer la communauté internationale des exactions subies par son peuple.
Hier, il mettait en ligne la carte d’identité d’un soldat birman. Sur ce papier officiel, on peut lire la mention « rohingya ».
Abdul Malik served for #Myanmar Army from 1966 to 1977. The Ethnic name "#Rohingya" was mentioned in Official ID card pic.twitter.com/rVodM9AoKd
— Nay San Lwin (@nslwin) November 22, 2013
Pourquoi cette photo et pourquoi cette précision ? Il faut revenir à la loi sur la citoyenneté promulguée en Birmanie en 1982.
Cette loi, qui fonde aujourd’hui l’épuration ethnique qui s’opère au quotidien dans ce pays d’Asie, a privé les Rohingyas de la citoyenneté birmane. On estime ainsi le nombre de citoyens déchus entre 800 000 et un million.
C’est aussi cette loi qui autorise le président birman Thein Sein, qui voit d’un bon oeil la phalange raciste de Wirathu, l’Hitler de Birmanie, a affirmé que la « seule solution » aux affrontements entre les musulmans de Birmanie et les bouddhistes consiste à expulser les Rohingyas vers l’étranger ; car pour le président birman les Rohingyas ne sont pas birmans. C’est la loi qui le dit !