© Vegetaran Butcher
Un boucher d’un genre particulier est-il en passe de révolutionner notre alimentation ? Nous, qui vivons dans les pays dit « industrialisés », nous mangeons trop. Nous mangeons trop de tout, mais surtout trop de viande.
Trop de viande pour notre corps : l’être humain n’est pas fait pour engloutir de la viande comme nous le faisons, midi et soir, souvent tous les jours. Trop de viande pour la planète : l’industrialisation intensive de l’après-guerre a mené des catastrophes écologiques et bientôt sanitaires.
Pour accroître les rendements, on parque veaux, vaches, cochons. On les pique aux antibiotiques non parce qu’ils sont malades, mais parce que le mode d’élevage les rend malades. On déverse des quantités insensées de pesticides sur champs et récoltes, notamment pour disposer d’assez d’aliments pour les bêtes, qui finiront dans nos cancer estomacs.
La solution : manger de moins de viande. Mais allez expliquer à des mangeurs de viande comme nous le sommes de renoncer un tant soit peu à cet aliment. Vous ferez chou blanc.
Sauf si ce que propose Jaap Korteweg, un boucher iconoclaste, tient ses promesses : de la viande végétale au goût de viande carnée. La viande de végétarien n’est pas un concept nouveau. Pour autant, J. Korteweg semble avoir trouvé la bonne formule pour en faire un business florissant. Selon ses affirmations, il fait un carton. Au vu des inquiétudes des professionnels de la viande qui menacent de le poursuivre en justice, il semblerait qu’il n’affabule pas.
Ceci n’est pas de la viande
Finis les steaks de soja fade et sans texture, qui ne font pas le poids face à une bonne pièce de viande. Développées dans une université néerlandaise, les recettes du « Boucher végétarien » utilisent une machine qui met sous pression une pâte pour imiter les fibres de la viande. Aux dires des clients interrogés, le pari de recréer une viande « plus vraie que nature » semble gagné. Blancs de poulet, hamburgers, bacon, thon, toutes les types de viandes peuvent être reproduits à partir de soja, de blé, ou même de petits pois et de carottes. Le tout pour le même prix qu’une pièce de viande bio.
Source : Wedemain – Le « boucher végétarien » fait grogner les producteurs de viande.
Manger moins de viande – nous ne disons pas « ne plus manger de viande » –, c’est aussi l’un des moyens par lequel nous réussirons à assainir le marché du halal, vérolé par des voyous qui ont vu là la poule aux oeufs d’or. La surconsommation par les musulmans de produits carnés attirent les malandrins qui, fort de l’absence de certification généralisée, commercialisent de la viande abusivement estampillée halal.
Les produits sont disponibles aux Pays-Bas, mais aussi en Belgique, mais pas encore en France. Un entrepreneur musulman pourrait les importer et ainsi permettre aux consommateurs musulmans d’être sûr de manger halal.
Ça nous tenterait bien de goûter à ces produits. Pas vous ?
Visitez le site du boucher végétarien : http://www.vegetarianbutcher.com.