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A Besançon, dans le Doubs (25), la mosquée Es-Sunna a été une nouvelle fois profanée. Sur l’un des murs d’enceinte de la mosquée, un sigle SS, une croix celtique, ainsi que le tag « Vive la France » ont été inscrits à l’aide d’une bombe de peinture noire.
C’est la seconde fois en moins de six mois que cette mosquée est la cible de profanateurs. En février dernier, une croix gammée avait été retrouvée sur l’un des piliers extérieurs de l’édifice. Ce week-end, une autre mosquée à Besançon et une autre à Ozoir-la-Ferrière en Seine-et-Marne avaient été aussi la cible de vandales.

© Ville de Besançon
Stéphane Fratacci, préfet du Doubs, a choisi de se rendre sur place pour « la solidarité et [le] soutien de l’Etat ». Jean-Louis Fousseret, maire socialiste de Besançon, a quant à lui « exprimer au nom du Conseil municipal [sa] profonde indignation. » Et de préciser dans un communiqué de presse qu’il « condamne fermement et sans réserve ces actes inconséquents et absurdes qui visent à diviser et à semer la discorde. Ceux-ci sont d’autant plus incompréhensibles que les responsables de cette mosquée véhiculent un discours de tolérance, d’ouverture et de fraternité. »
Jean-Louis Fousseret ajoute espérer que « le ou les auteurs de ces graffitis seront rapidement identifiés pour répondre de leurs actes devant la Justice. »
Il est un phénomène assez étrange en France. Alors que le nazisme incarne l’horreur absolue, il apparaît que les croix gammées et autres insignes nazies sont solubles dans la profanation de mosquée. La peste brune est moins peste, la peste brune est moins brune, n’est plus ni peste ni brune, elle n’est plus que tags. La profanation de mosquée soulève si peu d’indignation que l’on va finir par classer ces délits dans la même catégorie que les graffitis sur les murs de nos villes ou des rames du métro parisien.